Depuis les cieux éthérés de la vulgarité

Tan et les autres Vephaïm furent alertés par un bourdonnement, comme si un gros objet tombait du ciel. Et, en en cherchant la provenance, aperçurent que quelque chose arrivait, droit sur la plage. Quelque chose de volumineux, apparemment.

Le temps d'arriver à la lisière de la jungle, l'avion se crashait. Les Vephaïm, éberlués, observèrent l'énorme amas de métal se broyer sur lui même et répandre ses débris sur la plage. Après quelques secondes d'enfer, le monstre s'immobilisa. Il leur rappelait un peu leurs propres engins volants.
Peu de temps après, des silhouettes humaines s'extirpèrent, de plus en plus nombreuses, de la carcasse de l'avion, et commencèrent à s'organiser.

Les Vephaim, en quelques pensées partagés instinctivement, s'organisèrent aussi : ils débranchèrent et activèrent les automates, pour qu'ils gardent le campement, puis se répartirent des zones à surveiller autour de l'appareil.

....

Tan'etha, accompagné de Ga'thalva et d'une Vephaïmi de noble ascendance, arrivèrent, se positionnant à l'abri, à une bonne centaine de mètres de l'orée de la jungle qui entourait le nez de l'appareil (ou plutôt dans laquelle celui-ci s'était encastré), observant les mouvement des hommes. Les trois autres équipes s'étaient réparties le crête, l'est, le sud et le campement humain, qui pourrait ne pas tarder à se mattre en branle pour un appareil écrasé.

Un vrombissement emplissait l'air tout autour de la forme roulée en boule dans un buisson de branchages secs. Celle-ci se redressa d'un coup et jeta des regards apeurés aux quatre coins.

Un bruit de métal froissé attira l'attention du jeune garçon sur la plage. Il se faufila agilement entre les branchages et, passant d'ombre en ombre, il atteignit l'orée de la palmerai qui longeait la plage.

Un peu plus loin, vers le nord, l'enfant distinguait une masse métallique ainsi qu'un groupe d'hommes qui s'éparpilla dans toutes les directions. L'enfant tendit le visage vers le lieu du crash aérien et huma le vent, des odeurs de métal, de poudre et aussi... une odeur entêtante et puissante, il en avait déjà sentit près des cage en métal qu'utilisaient les hommes pour se déplacer.
Toutes ces odeurs ne lui inspiraient pas confiance, mais il avait apprit que ces drôles de types se baladaient toujours avec de la nourriture sur eux. Il lui suffirait de s'approcher suffisamment près et de subtiliser un sac sans se faire voir.

Unan retourna sous le couvert des arbres et prit lentement la direction de l'avion écrasé, prennant garde à chaque bruit, chaque souffle d'air.

<-

07h42 :

Le petit camp installé par Yuki et les siens la veille fut réveiller par le choc d'une importante déflagaration. Une colonne de fummée noire s'élevait du bois voisin. Elle montait haut dans le ciel bleu et sans nuage de Noa. Yuki se redressa brutalement. Une sentinelle pénétra dans sa tente et lui lança avec un air affolé :

- Un avion ! Un avion vient de se casser la gueule à moins d'un kilomètre de notre position !
- Tout le monde en arme et plus vite que ça. Montez dans les Jeeps, on va voir s'il y a des survivants.
- Et l'indigêne ?
- Sena et Hiroshi resteront ici pour le surveiller, lui et le matos. Qu'ils le laissent partir s'il en fait la demande mais qu'il n'emmene aucune informations avec lui.

Quelques secondes plus tard, les 10 hommes de l'équipe de Yuki se jettait dans les Jeep. La jeune femme se hissa à l'un des poste de tireur et elle donna l'ordre de partir en avant. Le convoi s'ébranla à toute allure, soulevant des montagnes de sable, avant de foncer vers l'épave toute fumante du géant des airs écrasé.

Yuki eut tout juste le temps de voir une escouade de fantassin de la troupe des éxplorateur s'enfoncer dans le sous-bois avant de s'arréter à quelques pas de l'épave. Elle donna ausitôt ses ordres.

- Kyoshin, lança-t-elle vers l'un des radios de l'équipe, envoie un message sur la fréquence de détresse du groupe de l'ONUEN. Groupe 1, vous restez prêt de l'épave et vous surveillez les Jeeps, Groupe 2 et 3, avec moi.

Yuki s'enfonça alors dans les bois avec sept autres hommes, armes au flanc avec la ferme intention de retrouver les survivants. Les deux hommes restant prêt de l'épave avaient activé leurs lunettes infra-rouge, rayon X et sensibles à la chaleur et ils fouillaient les décombres à la recherche du corps d'un eventuel survivant ...

Le jeune garçon se faufilait entre les branchages. Il se faisait le plus discret possible, sondant sans cesse l'espace autour de lui. Son cœur battait à tout rompre, il allait peut être trouver à manger. L'idée lui fit pousser un gémissement qu'il réfréna en plaquant ses deux mains sur sa bouche.

Il s'arrêta et scruta les ombres autours de lui.
Il s'apprêtait à reprendre sa route quand des hommes armés surgirent des fourrés et l'encerclèrent.

Le gamin aux cheveux blancs s'accroupit au sol et serra sa maigre besace contre son torse tout aussi maigre. Ses yeux gris passaient en revue les soldats un par un. Son regard oscillait entre peur et colère.

*Si ils bougent, ils sont morts. Et s'ils sont morts on pourra les voler.*
La voix avait des intonations aigües, excitées. Les muscles de l'enfant se contractèrent et il se campa solidement sur sa position.
Le gamin fixa l'homme qui lui faisait face, il avait les yeux écarquillés. Et lui adressa un regard dérangeant sur un enfant aussi jeune, un regard que l'on pourrait qualifier de carnassier.

Tan ordonna à ses compagnons de ne surtout pas bouger. Lui se déplaça quelques peu, de façon à mieux voir le passage des soldats qui venaient d'arriver et qui à présent s'enfonçaient dans la jungle eux-même. Il n'aperçut pas le gamin, mais vis les mouvements des hommes de Zach.

* étranges, ces humains. Certains ont une peau qui change de couleur avec l'environnement, et communiquent apparemment par signes.Tous sont plus petits que nous-autres. Plusieurs espèces, peut-être ? *

### Tan, arrête ton cirque, et revient en position ! ### lui envoya Ga'thalva, impérieux.

Il ignora le grand et puissant Vephaima pour s'approcher encore un peu, sans pour autant se séparer du couvert de la végétation.

et voilà que tout à coup, dans l'esprit de Zach, une voix retentit. Une impression de "voix de la conscience" qui lui parlait, ou de voix surgie d'un souvenir impossible à discerner ...
### vous êtes vraiment de drôles de créatures ### "entendit"-il ...

Le soldat fit une première erreur: il sous estima la créature qui lui faisait face. Il se redressa et afficha un air moqueur.
"Tu crois que c'est comme ça que tu vas nous impressionner gamin? Tsss, J'ai horreur des mômes!" dit-il avant d'éclater d'un rire gras.

Il s'avança dans la zone du gosse, la deuxième lui serai fatale.
Le soldat attrapa Unan par le bras et le tira à lui pour le relever. Mais avant qu'il est pu faire quoi que ce soit, l'enfant projeta le poids de son corps en arrière et décocha un violent coup de pied qui atteignit l'homme sous le menton.
Le gosse se détacha aisément de la prise du soldat et sauta en l'air pour frapper de nouveau l'homme au visage. La violence du choc lui brisa la nuque, laissant le corps inerte retomber au sol.
L'enfant se rétablit souplement et se redressa, rejetant ses longs cheveux derrière ses épaules. Un sourire en coins prit place sur son visage et son regard carnassier fit le tour des hommes qui l'entouraient. Ses yeux s'arrêtèrent sur un des hommes, il le dévisagea longuement, les soldats encore sous le coup de ce qui venait de se produire ne réagiraient pas assez rapidement...

D'un bond, il fut sur l'homme et il frappa.

Le corps ensanglanté tressauta un instant alors que des gargouillis accompagnaient les gros bouillons de sang qui sortait des artères sectionnées.
Les soldats qui l'entouraient eurent un mouvement de recul lorsqu'ils comprirent en voyant l'enfant lécher son poignet couvert d'un sang qui n'était pas le sien, tenant dans sa petite main étroitement serrée la gorge arrachée de ce qui était, il y a encore quelques secondes, un des membres de leur unité d'élite.

L'entité jubilait, elle était plus heureuse qu'elle ne l'avait été depuis des années, elle protégeait son hôte et s'amusait par la même occasion, oui! elle jubilait.

Un des hommes les plus proches de l'ancien propriétaire de son trophée lui demanda d'une voix blanche qui il était.

L'entité darda son regard carnassier sur cette impudente créature et gronda : "Bezañ an Unan Ankoù!". La créature éclata de rire alors qu'un des soldats ouvrait le feu.
L'Ombraïl n'eut aucune peine à éviter les balles, en quelques mouvement il fut sur les cadavres et les dépouilla de leurs possessions, apportant un couteau de chasse et une arme à feu qui, si il arrivait à s'en servir serai très utiles.
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, le gamin était sortit du cercle des soldats et alors qu'il courrait en riant il heurta de plein fouet quelque chose de dur.

L'enfant se redressa en grommelant les pires jurons de langue Baltienne et en redressant les yeux, vit que se qu'il avait rencontré si violemment le regardait de haut avec un air surprit et intrigué.
Un Veph'aim. Il en avait déjà vu de loin et les avait toujours évités, Unan les considérait trop grand pour lui, et même lui se sentait faible devant ces créatures.

Il recula de quelques pas et gronda en montrant les dents et en brandissant le couteau qu'il avait substitué au corps du premier soldat.



[[hrp]] [i]"Bezañ an Unan Ankoù!" [/i]>> "Je suis l'Unique Mort!" [[hrp]]

Zach fut sur le point d'intervenir quand une "voix" retentit dans sa tête

### vous êtes vraiment de drôles de créatures ###

"C'était quoi ça ?"

Zach se releva brusquement et chercha du regard ce qui aurait pu émettre ce "son"..... et vit l'un des soldats en armure qui le regardait en tapotant sur l'épaule de son supérieur.

"Eh merde"

Zach se réaccroupit et fait signe à ses hommes. Il était le seul à s'être fait repérer, avec un peu de bol les autres se concentreraient sur lui.
Les soldats braquèrent leurs armes dans la direction ou Zach était planqué quand les membres de la patrouille surgirent des buissons et braquèrent leurs XM8 en direction des types en armure noire. En résumé, tout le monde braque tout le monde, tout le monde se tient en respect.



[hrp] mes posts sont de plus en plus rares et courts, ca va mal, pardon aux autres joueurs[/hrp]

La situation évolua très très vite.

Tout ce que les Veph'aim purent comprendre, c'est que les humains se battaient entre eux. Un humain minuscule tomba devant Tan, blessé par des projectiles. Mais Tan'etha n'avait pas vu d'où ils venaient.

Ga'thalva réagit comme à son habitude : plus proche d'une basse créature que d'un Veph'aimi : Il dégaina et activa son arme, un tireur de billes, et visa la direction qu'il avait détecté comme étant la source des projectiles.
Mais il changea de cible. Le petit humain lui semblait une menace plus importante.

Tan dégaina lui-même son arme, mais il saisit l'humain par un bras, l'entrainant derrière lui, faisant écran de son corps, accroupi dans les fougères.

Impossible de voir si d'autres humains étaient à porté de tir, et si ils allaient attaquer.
Ga'thalva commença à enguirlander mentalement Tan pour son action, mais In'matha pris l'épaule de ce dernier, en lui intimant de s'accroupir pour se camoufler dans la végétation.

### QUE PLUS PERSONNE NE TIRE, NI NE FASSE UN PAS !! QUI ÊTES-VOUS ET POURQUOI TOUTE CETTE AGITATION ?!!!! ### "hurla" Tan'etha, ouvrant son esprit au maximum pour toucher le maximum d'humains dans un périmètre d'un centaine de mètres.

Unan avait à peine eu le temps de se relever qu'un projectile lui éclata la rotule gauche projetant sa jambe dans un angle bizarre, quelques secondes plus tard deux autres projectiles allèrent se ficher dans sa cuisse et lui exploser l'épaule, le projetant contre la jambe du Veph'aim lui arrachant un cris où se mêlait douleur et surprise.

Un second cris lui échappa lorsque la créature le tira par le bras malmenant son épaule déjà meurtrie par la balle. Le Veph'aim les fit reculer dans les fougères et s'accroupit devant lui dans un simulacre de ... protection?

L'enfant se laissa chuter au sol et déposa ses armes près de lui. De son bras valide il saisit sa cuisse et retroussa la jambe de son short laissant apparaitre un trou net et profond. Avec quelques contorsions, Unan constata que le symétrique du trou se trouvait de l'autre côté de sa cuisse, le projectile était ressortit. L'enfant reporta son attention sur son autre jambe toujours pliée dans un angle étrange.
Du bout des doigts il toucha sa rotule ensanglanté et frémit sous l'aiguille de douleur qui le transperça. Sa bouche se tordit dans une moue de contrariété.
Il se pencha en avant et tira sur sa cheville, remettant sa jambe dans le bon sens dans un craquement et un gémissement de douleur.
Sa jambe remise, il se pencha et du revers de la main essuya le sang qui maculait son genoux. Le gosse inspecta la blessure et enfonça deux de ses doigts dans la plaie non sans une grimace de douleur.
Il enfonça ses doigts profondément et écarta légèrement les bords de la plaie. Après quelques grognements, grimaces et autres jurons Unan toucha quelque chose de rond et de métallique, profondément fiché dans l'os.
Il retira ses doigts et cracha sur la plaie pour en enlever le sang et les débris de cartilage. De sa manche il essuya son genoux et replongea ses doigts à l'intérieur de sa chaire, trouvant rapidement l'éclat de métal et le retirant après quelques torsions.

Il n'avait jamais rien vu de semblable. L'objet ne dépassait pas la taille de la première phalange de son pouce. La partie qui avait pénétré le plus profondément en lui était plus pointue et légèrement bombée, comme le dard d'un insecte mais en beaucoup plus gros.

Tout à la contemplation de sa nouvelle trouvaille le gosse sursauta en entendant le cris du Veph'aim. Enfin entendre était un bien grand mot, il l'avait plutôt "ressentit" et Ankou en était chamboulé ce qui intrigua encore plus le jeune garçon.

Son regard se riva sur le dos de la massive créature. Prenant appuis sur son bras valide le gosse se relava à moitié et tendis la balle qu'il avait extraite de son genoux au Veph'aim.
Cette créature l'avait protégée et malgré le fait que sa taille l'impressionne toujours autant il se sentait proche de cet être qui semblait avoir un lien semblable au sien avec cette terre.

Bizarrement il ne voulait pas que la créature soit blessée. Lui qui ne s'était jamais intéressé au sort de quiconque, il savait qu'il souffrirait si le Veph'aim mourait.
Ainsi il se posta sur sa droite légèrement en retrait, masqué par une branche de fougère et un léger renflement du sol, l'arme à feu calé et prête à servir.